Micro-nutrition de la grossesse et naturopathie
En naturopathie, nous portons une attention particulière à la micro-nutrition pendant la grossesse. Les besoins physiologiques étant augmentés, un bilan de vitalité permet d’identifier si le régime alimentaire suffit à couvrir les besoins. Une supplémentation peut être envisagée au cas par cas.
La micro-nutrition de la grossesse commence par le besoin en acide folique – vitamine B9
En premier lieu, primordiale durant la grossesse pour la fermeture du tube neural de l’embryon, la vitamine B9. Elle intervient également dans de nombreuses réactions physiologiques. En effet, nécessaire à la multiplication cellulaire, elle l’est égalent pour la formation des globules rouges. De plus, elle permet la synthèse des neurotransmetteurs. Les besoins chez la femme enceinte passent de 300µg à 400µg par jour. Dans l’alimentation, on trouve l’acide folique surtout dans les légumes verts, les volailles, le poissons, les graines de lin, le germe de blé…
La vitamine D pendant la grossesse
Par ailleurs, la vitamine D est essentielle à la construction osseuse en collaboration avec le calcium. Elle est également indispensable pour limiter le risque de pré-éclampsie pendant la grossesse. Les besoins sont doublés chez la femme enceinte, passant à 10 microgrammes par jour. La vitamine D est en grande partie synthétisée par l’organisme lors de l’exposition au soleil. Cependant, la femme enceinte se protégeant du soleil pendant la grossesse, il est intéressant de penser à une complémenter temporaire. Et ce, même si la future maman consomme des petits poissons gras, aliments naturellement riches en vitamine D. Idéalement, on devrait avoir un taux entre 30 à 100 ng/ml ou 75 à 250 nmoles/L. Un dosage sanguin permet de faire le point afin d’adapter le dosage et le durée de la complémentation. Alors, il est important de choisir une vitamine D d’origine naturelle (D3) sous forme huileuse pour une meilleure assimilation.
Le fabuleux calcium, micro-nutriment indispensable
Aussi, indispensable à la formation des os et des dents, le calcium intervient également dans la conduction nerveuse, la contraction musculaire, la libération hormonale. Donc les besoins sont fortement augmentés durant la grossesse, passant de 900 à 1200mg par jour. L’absorption intestinale est considérablement augmentée durant les deux premiers trimestres de la grossesse. Le calcium est stocké pour être utilisé au cours du dernier trimestre. Un bon apport en calcium chez la femme enceinte limite les risques d’hypertension et de pré-éclampsie, d’accouchement prématuré et de dépression post-partum. Il est important de diversifier ses apports alimentaires en calcium. Les campagnes publicitaires rabâchent que les produits laitiers en contiennent beaucoup. Ils en contiennent effectivement, mais attention, les protéines de lait sont également acidifiantes. Faites-vous plaisir en variant les sources avec : amandes, légumineuses, algues, légumes verts (brocolis en particulier, épinards, fenouil, betterave), les fruits secs et aussi dans les produits laitiers. Et pour finir, notez que la bonne absorption du calcium et sa fixation sur les os n’est possible qu’en présence de vitamine D !!!
Le fer
Le fer permet de transporter l’oxygène, il aide à la synthèse des neuromédiateurs, contribue au métabolisme des hormones thyroïdiennes, favorise une bonne immunité. Les besoins chez la femme enceinte passent de 16 à 30 microgrammes par jour. Un déficit en fer entraîne une grande fatigue, des troubles de l’humeur, une moindre résistance aux infections et éventuellement une hypothyroïdie fonctionnelle. C’est pourquoi il est intéressant de faire doser votre taux de ferritine, d’hémoglobine et demander conseil à son médecin ou spécialiste avant de prendre un supplément de fer. Veillez à combiner vitamine C et fer au cours du même repas pour favoriser l’absorption du fer.
L’iode également indispensable pour soutenir l’organisme de la femme enceinte
Egalement, les besoins en iode sont augmentés chez la femme enceinte (250 mg/j) et allaitante (290 mg/j). Durant la grossesse, la fonction rénale est augmentée. La future maman en consomme et élimine plus, du fait de son statut hormonal et de son imprégnation en œstrogènes. Un déficit en iode pourrait entraîner des risques de fausse couche et des anomalies du développement neurologique et psychomoteur chez le fœtus. Il est important de consommer des aliments riches en iode : algues marines, poissons de préférence petits poissons gras qui contiennent moins de métaux lourds, lait de chèvre ou brebis, le sel de mer, les œufs …
La magnésium, au coeur de la micro-nutrition de la grossesse
Enfin, le magnésium intervient dans environ 300 réactions enzymatiques. Son rôle est essentiel notamment pour fabriquer notre énergie vitale (ATP), pour stocker et libérer nos neuromédiateurs. Le magnésium intervient également dans la contraction neuromusculaire. Un déficit pourrait entrainer des contractions de l’utérus, de la fatigue, des crampes, des risques de spasmophilie ou d’accouchement prématuré. Pendant la grossesse, les besoins chez la femme passent de 360 à 400mg par jour. Enfin, le stress est un grand consommateur de magnésium. On retrouve le magnésium dans les oléagineux, le chocolat noir, les céréales complètes, les légumineuses …
Les oméga 3 – DHA pour un bon équilibre nerveux pendant la grossesse et un bon développement cérébral de bébé
De bonnes sources et volumes d’acides gras polyinsaturés sont essentiels au bon développement du fœtus et de la grossesse (réduction des risques de pré-éclampsie). Le DHA participe à la construction neuronale du bébé et permet aussi de préserver la mère contre la dépression post-partum. En couvrant correctement les besoins en acides gras essentiels, la femme garde une peau souple qui permet de limiter l’apparition de vergetures. Un bon apport en oméga 3 participe au développement cérébral, nerveux et rétinien. Il limite également les risques d’allergies chez le bébé.
Micro-nutrition, alimentation et naturopathie
Enfin, voici d’autres articles de naturopathie sur la grossesse. Ici un article grossesse et alimentation >, ici un article bien-être, grossesse et naturopathie > aussi, alimentation et grossesse >, enfin la périnatalité > Pour conclure, pour vous accompagner au plus proche de votre réalité physiologique, un bilan de vitalité permet d’identifier les outils naturels adaptés à votre situation. Au plaisir de répondre à vos questions,
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