La dopamine et les plantes médicinales

La dopamine et les plantes médicinales

Nous avons précédemment abordé les besoins du corps en dopamine et ses possibles précurseurs. Ici, la suite de mes conseils pour les fois où le corps a besoin temporairement d’un coup de pouce supplémentaire.

Les plantes médicinales

De la phytologie, partie théorique dédiée à la connaissance des plantes et leurs propriétés, est née, il y a des milliers d’années, la phytothérapie, une pratique de terrain. L’idée maîtresse est l’utilisation raisonnée des plantes médicinales pour optimiser les mécanismes d’auto-régénération de notre organisme. L’objectif de l’accompagnement par les plantes est de soulager l’organisme, de le guider vers son propre équilibre naturel. En premier lieu, il s’agit donc de lever les entraves aux mécanismes auto-réparateurs.

Précautions

Cependant, ce n’est pas parce que les plantes viennent de la nature qu’elles sont dépourvues de danger. Riches en principes actifs, elles doivent être utilisées en connaissance et en respectant certaines règles. Si vous souhaitez entreprendre une cure, demandez l’avis d’un praticien compétent pour vous conseiller en fonction de votre état de santé, des traitements que vous suivez et des antécédents médicaux / familiaux. « La phytothérapie ne s’oppose pas à l’allopathie, et il n’est nul besoin de choisir son camp« . (Dr. Eric Lorrain) Pour rappel, n’interrompez pas votre traitement allopathique sans l’avis de votre médecin traitant.

Accompagnement global et totum de la plante

« Le coté couteau suisse de certaines plantes dotées d’une richesse moléculaire impressionnante est parfois déstabilisante. Autant de talents, est-ce possible ? » plaisante Dr. Eric Lorrain dans son fabuleux ouvrage Grand manuel de la phytothérapie. Effectivement, l’ensemble des composés d’une plante peut agir sur différents symptômes dans le cadre d’une même problématique. Les actions complémentaires des plantes réalisent une synergie d’actions, particulièrement intéressante pour accompagner l’individu dans sa globalité.

Plusieurs stratégies possibles

Il est possible d’agir avec certaines plantes sur notre taux de dopamine :

  • en stimulant la transformation des précurseurs de la dopamine, par exemple avec le Mucuna (Mucuna pruriens, plante tropicale de la famille des fabacées, riche en L-dopa),
  • en inhibant la recapture de la dopamine par le neurone présynaptique, par exemple grâce au Safran (Crocus sativus),
  • en inhibant la dégradation de la dopamine dans la fente synaptique, grâce à des plantes telles que le thé vert (Camellia sinensis), les plantes à caféine (Guarana – Paullinia cupana, Noix de kola – Cola nitida, au Ginseng – Panax ginseng, ou à la Rhodiole – Rhodiola rosea).

Action globale sur le système nerveux

En tant que naturopathe, pour compléter mes recommandations nutritionnelles et d’hygiène de vie, je conseille d’utiliser des plantes qui ont une action globale sur le système nerveux, pouvant aussi agir sur le cycle de la dopamine. L’idée est de favoriser une approche globale, ne pas entrer dans le réflexe anti-symptomatique et permettre à l’organisme une meilleure utilisation de la dopamine :

  • la passiflore (Passiflora incarnata) aussi connue pour apaiser le système nerveux,
  • le romarin (Rosmarinus officinalis) aussi connue pour son effet protecteur des réseaux cérébraux et organes contre les méfaits du stress oxydatif, stimulant ainsi la cognition et la mémoire.

La naturopathie pour vous accompagner

Il existe de nombreux laboratoires proposant des complexes intéressants pour leurs combinaisons de plantes médicinales, cofacteurs (vitamines + minéraux), acides aminés (cités plus haut dont la L-Dopa) précurseurs de la dopamine. Ces compléments sont à choisir avec le conseil avisé d’un professionnel, selon votre situation, vos antécédents et traitements en cours. Je vous invite à faire attention à la qualité des produits trouvables sur internet ou même en pharmacie. Pour rappel, n’interrompez pas votre traitement allopathique sans l’avis de votre médecin traitant. L’automédication n’est pas sans risque, donc n’hésitez pas à consulter votre médecin traitant, un naturopathe ou phytothérapeute si vous souhaitez choisir une complémentation.

Au plaisir de vous accompagner,

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Sources pour approfondir

Grand manuel de phytothérapie, Dr. Eric Lorrain, éditions Dunod, les nouveaux chemins de la santé, 2019
Hormones, arrêtez de vous gâcher la vie, Dr. Vincent Renaud, Veronique Liesse, Editions Leduc.s 2019
Nutrition et bien-être mental, pourquoi et comment notre alimentation influence notre cerveau ? Veronica van der Spek, Editions de Boeck, 2009
Connaître son cerveau pour mieux manger, Dr. Jean-Michel Lecerf, Editions Belin, 2017
L’alimentation ou la 3e médecine, Dr. Jean Seignalet, Editions du rocher équilibre 2012

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