Paroles d’expert : Écologie des relations humaines

Paroles d’expert : Écologie des relations humaines

Voici un extrait du livre À nous la liberté, comment se libérer de nos peurs, de nos préjugés, de notre dépendance où Christophe André échange avec Matthieu Ricard et Alexandre Jollien sur les relations humaines. Ce passage me semble particulièrement intéressant, c’est pourquoi, je vous le partage ici :

« Le marqueur d’une relation humaine fonctionnelle est la capacité de réparation et non la permanence de l’accord : quand elles existent, tant mieux, après tout, mais on doit pouvoir discuter voire être en désaccord. C’est aussi la différence entre un couple vivant est un couple mort, une amitié vivante ou morte : le vivant c’est ce qui s’auto répare, se qui cicatrise. C’est pour cela que la capacité à la réconciliation, ou parfois au pardon, et si importante : ce n’est pas qu’une question de principe, parce que la paix vaut mieux que la guerre, c’est une question de survie. Si nous ne sommes pas capable de tolérer les désaccords, parfois les conflits, puis de réparer la relation ensuite, nous nous appauvrissons : la contradiction est comme une nourriture parfois mère, mais souvent très riche en nutriments entre parenthèses arguments et points de vue) que notre esprit ne sait pas produire lui-même. Cette attention à la maintenance de nos liens est importante.

Il est important de prendre en compte cette notion d’appétit relationnel pour ajuster son mode d’emploi personnel au lien social optimal.En psychologie, on définit l’introversion comme le besoin et le plaisir de se retrouver fréquemment seul et comme une intolérance à l’excès de stimulations sociales. Les introvertis ne sont pas forcément des misanthropes, ils peuvent beaucoup apprécier les autres humains, mais fatiguent vite à leur contact. Ils les aiment facilement à distance et n’éprouvent pas le besoin de vérifier sans cesse qu’on les apprécie. Du coup on pourrait définir les introvertis comme des « solitaires sociable », aimant à la fois le contact et la solitude, avec un besoin de 20 % de temps sociaux et de 80 % de temps de solitude. La où les extravertie ont besoin de proportion inverse : 20 % de temps de solitude et 80 % de temps sociaux. C’est à chacun de nous d’évaluer nos besoins en la matière et d’ajuster notre écologie relationnelles. »

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Source:
À nous la liberté, comment se libérer de nos peurs, de nos préjugés, de notre dépendance, Christophe André, Alexandre Jollien, Matthieu Ricard, les éditions l’iconoclaste Paris 2019

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