Accompagner les hormones du post-partum ou la période post-natale avec la naturopathie

Accompagner les hormones du post-partum ou la période post-natale avec la naturopathie

En tant que naturopathe ayant vécu deux grossesses et spécialiste de l’accompagnement des femmes, j’ai à cœur de proposer un suivi personnalisé aux jeunes parents. La période post-natale est une phase charnière, dans la vie de la maman comme dans la vie du couple. La naturopathie propose de nombreux outils pour accompagner les hormones de la femme et répondre à ses besoins spécifiques en période post-partum.

Anticiper la période de post-partum et ses hormones

Le terme post-partum définit la période post-natale. Donc l’après accouchement. Selon moi, le post-partum s’étend sur toute la période d’adaptation des parents, quelque soit sa durée. Cependant, la littérature scientifique met en lumière une période de 6 à 8 semaines suivant l’accouchement. Pourtant, la réalité terrain me semble différente. En effet, l’arrivée d’un bébé chamboule bien des choses dans l’organisation familiale. Faire de la place, créer la relation à votre nourrisson, faire évoluer la relation avec le / la conjoint.e, accorder de l’écoute et de l’attention aux éventuels frère.s et soeur.s. En cette période si précieuse et si délicate, l’accompagnement par une équipe pluridisciplinaire est essentielle. N’hésitez pas à vous entourer de votre médecin traitant, de votre sage-femme, d’une doula et d’une naturopathe. La naturopathie vient en support technique pour tous les petits troubles bénins quotidiens. Elle soutient votre bien-être physique et émotionnel. En effet, ce temps post-partum est caractérisé par des changements hormonaux majeurs chez la femme.

Les changements hormonaux du post-partum

Les modifications hormonales post-partum sont essentielles à la récupération du corps. Ces modifications hormonales sont physiologiques et adaptées au nouveau contexte de vie. Après l’accouchement, le niveau de gonadotrophines – très présentes pendant la grossesse – diminue rapidement car elles étaient jusque là sécrétées par le placenta. Cette hormone a effectivement permis l’implantation de l’œuf dans la muqueuse utérine et favorisé l’augmentation de la synthèse d’œstrogènes et de progestérone.

Les variations d’humeur dues aux modifications hormonales oestrogènes – progestérone

Après l’accouchement, la synthèse d’œstrogènes diminue, aussi drastiquement qu’elle n’a augmenté pendant la grossesse ! En effet, liée à l’expulsion du placenta, les niveaux de progestérone et d’œstrogènes diminuent rapidement. Or, ces deux hormones interviennent dans le système sérotoninergique. Ces hormones participent à stimuler la production de sérotonine, hormone de la sérénité. Parce qu’un de ses composants intermédiaires, l’alloprégnanolone, module l’activité des récepteurs à GABA au niveau des neurones du cerveau, la baisse brutale de production de progestérone peut engendrer un déséquilibre nerveux. Donc, si je simplifie, d’ordinaire les neurones à GABA permettent de moduler l’anxiété. Ainsi, il est établi que l’alloprégnanolone exerce un effet antidépresseur. En conséquence, la baisse simultanée des oestrogènes et de la progestérone après l’accouchement peut induire une baisse de moral et favoriser le fameux baby blues.

La prolactine, hormone clé pour produire du lait

En revanche la prolactine augmente considérablement pour stimuler la production de lait maternel. Cependant, la prolactine n’est pas uniquement l’hormone pour la production de lait. La production d’ocytocine combinée à la prolactine participent au processus l’attachement et au maintien de l’équilibre du système nerveux. C’est pourquoi un allaitement régulier favorise le maintien de niveaux élevés de prolactine.

L’ocytocine, hormone clé pour créer une relation d’attachement

En outre, l’ocytocine, souvent appelée l’hormone de l’amour, est sécrétée à très haute dose pendant l’accouchement pour stimuler les contractions utérines. Elle joue ensuite un rôle crucial pour l’évacuation du placenta. Donc à l’arrivée de bébé, le taux d’ocytocine est maximal. Cet shoot hormonal induit une sensation d’euphorie chez la maman. Après l’accouchement, l’ocytocine continue d’être libérée, stimulant les contractions utérines post-partum pour favoriser la récupération de l’utérus. Enfin, l’ocytocine participe à la lactation, elle facilite l’éjection du lait en provoquant la contraction des glandes mammaires. Vous connaissez cette hormone pour être régulatrice des émotions, favorisant les interactions sociales et régulant le stress. Ainsi, cette hormone joue un rôle crucial dans l’interaction mère-enfant, ce qui explique qu’une chute d’ocytocine peut engendrer des symptômes dépressifs.

La naturopathie au service de la mère pendant la période de post-partum

Pour conclure, il est important de souligner que le corps peut parfois avoir besoin de coups de main ponctuels. Par exemple pour adoucir la chute hormonale brutale, vérifier l’hygiène de vie et les apports nutritionnels. Il existe de nombreux outils naturels non invasifs adaptés aux besoins spécifiques de la femme pendant le post-partum. Alors n’hésitez pas à demander l’avis de votre médecin traitant, de votre sage femme ou de votre naturopathe.

La naturopathie en soutien aux variations de la femme

Enfin, vous le savez, chaque corps est différent. Chaque grossesse, chaque accouchement a son histoire. Alors, seuls des conseils personnalisés ont vraiment d’intérêt pour répondre à vos besoins spécifiques. La naturopathie accompagne parfaitement les femmes tout au long de leur vie. Avec une connaissance précise des variations hormonales et des besoins physiologiques, la naturopathie vous accompagne à votre rythme. Alors soyez les bienvenues au cabinet ou en séance à distance pour un accompagnement personnalisé.

Sources :
1- https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/B9780128155080000126?via%3Dihub
2 – EKMEKCI T. & al. The changes in the hair cycle during gestation and the post-partum period. Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology (2014).
3 – BARRERA D. & al. Steroid hormones and pregnancy. Gynecological Endocrinology (2019).

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