Stress, anxiété, dépression : quelles différences ?

Stress, anxiété, dépression : quelles différences ?

Les termes stress, anxiété, le burn-out et dépression ont été galvaudés au fil du temps. Les médias auraient tendance à simplifier ces états. Il est pourtant essentiel d’en souligner les particularités pour accompagner au mieux vos besoins.

Le stress

Le stress est une réaction physiologique normale de l’organisme en réponse à un stimulus interne ou externe*. Couramment, le stress est défini comme une réaction pour faire face à une situation imprévue et s’apparente à une sensation de perte de contrôle, souvent dans le cas d’une situation où notre intégrité est menacée. Il en résulte une mise en oeuvre complexe des systèmes nerveux et endocrinien, chefs d’orchestre de notre adaptation aux stimuli.

Il va sans dire que le stress positif (une très bonne nouvelle, une surprise inattendue…) ne laisse pas de trace délétère dans l’organisme, il engendre une adaptation rapide de l’organisme et peut impliquer l’émotion joie ou le retour au calme. Le stress négatif, lui, peut impacter durablement l’organisme si le corps ne trouve pas les moyens de s’adapter rapidement ou si le stimulus persiste. Il peut s’agir d’un déséquilibre chimique interne ou d’éléments extérieurs pressurisant (une relation néfaste ou une masse trop importante d’obligations….) Les symptômes dûs à un stress négatif temporaire ou prolongé sont divers et propres à chaque individu: troubles digestifs (diarrhée / constipation), gorge nouée, sensation de boule au ventre, tensions cervicales, trouble du sommeil, irritabilité, crise d’angoisse … Le stress négatif impacte également notre équilibre émotionnel ! Le nerf vague relie le cerveau cérébral au cerveau entérique, c’est le chemin privilégié des hormones et neuromédiateurs impliqués dans nos réactions émotionnelles. 

Depuis les recherches du neurobiologiste Henri Laborit sur les désordres neuro-psycho-immunologiques dues à une mauvaise adaptation au stress, de nombreuses études ont été publiées sur les effets délétères du stress prolongé sur la santé. Aujourd’hui, la médecine du travail évalue à 75% des consultations de médecine générale liées à des problématiques de gestion du stress. 


L’anxiété

L’anxiété est la conséquence d’un stress chronique, quand le corps n’est plus en capacité de retrouver son équilibre parce qu’il a subit trop longtemps ou trop fréquemment des stress négatifs impliquant un état général fragilisé. L’anxiété généralisée se caractérise par des impatiences, de l’agitation, un épuisement physique, des difficultés de concentration, des trous de mémoire, une irritabilité récurrente, des tensions musculaires ou des troubles du sommeil.


La dépression et le burn-out

L’état dépressif ou la dépression est l’étape suivante. Elle est considérée comme une maladie chronique, répondant à un diagnostic précis qui ne peut pas être confondu avec la notion de déprime qui correspond plutôt à une tristesse ou mélancolie passagère. Selon la Haute Autorité de Santé, la dépression est avérée si l’individu subit une perte d’intérêt significative prolongée et concomitamment répond à quatre des caractéristiques suivantes : modification de l’appétit, troubles du sommeil, agitation ou ralentissement psychomoteur, fatigue prolongée, culpabilité, dévalorisation, dysfonctionnement exécutif ou idées suicidaires.

Le burn-out, aussi appelé syndrome d’épuisement professionnel, est induit par des années de stress chronique dues à des exigences trop élevées et une pression continue. Il est l’étape ultime d’une montée en puissance de l’épuisement psychique et physique. Il induit alors une chute brutale du cortisol et un état d’épuisement complet.

Une profusion d’outils naturels à notre disposition

Quand s’extraire de la situation ou de la relation qui nous impacte négativement, nous avons un large panel d’outils pour améliorer notre hygiène de vie et favoriser le retour à l’équilibre (repos mental et physique, activité physique adaptée, bonne hydratation…) Dans bien des cas, cela ne suffit pas. A mon sens, l’élément clé dans l’accompagnement du stress chronique, de l’anxiété et de la dépression est le retour au corps. Le retour à notre matière, cette fabuleuse machine qui cherche inlassablement à retrouver le chemin de son équilibre.

Dans l’assiette, mais pas que !

D’abord, la nutrition et la micro-nutrition sont essentiels. Il est indispensable de vérifier que les apports nutritionnels soient équilibrés et correspondent aux besoins de l’individu. Il est essentiel que la barrière intestinale ne souffre pas de porosité et que le microbiote soit diversifié. Un rééquilibrage alimentaire peut être envisageable, ainsi qu’une complémentation temporaire pour rééquilibrer les carences en minéraux, oligo-éléments, vitamines, acides gras poly-insaturés et acides aminés essentiels. Nos systèmes nerveux et endocriniens ont besoin de cofacteurs pour favoriser une biochimie équilibrée, synthétisant neurotransmetteurs et hormones responsables de notre santé mentale et physique.

Retour au corps

Ensuite, l’impact des activités psycho-corporels n’est plus à prouver, de nombreuses études ont décrit l’impact du Yoga et du Qi Gong sur les troubles physiologiques et psychologiques liés au stress, à l’anxiété chronique et à la dépression. Intégrer des routines quotidiennes me semble essentiel et permet d’ancrer dans les tissus un retour à soi naturel. Dans la même lignée, la pleine conscience et les exercices de respiration sont de merveilleux outils de retour au temps présent et à la réalité corporelle, aux sensations simples dans l’ici et maintenant. Enfin, le Chi Nei Tsang – massage des organes internes – est un fabuleux outils permettant de travailler sur le système nerveux entérique et rééquilibrer les émotions cristallisées.

Les plantes

Enfin,  il est également possible de soutenir l’organisme avec les plantes adaptogènes. Disponibles sous de nombreuses formes, elles peuvent aider considérablement à passer des épreuves difficiles, sans créer d’effets secondaires. Notez, qu’il est indispensable de demander l’avis d’un spécialiste et l’accord de votre médecin traitant au préalable.

La naturopathie à votre disposition

Gardez en tête que vous pouvez décider de faire ce petit pas de coté pour reconsidérer la situation qui vous stresse, les obligations qui vous étouffent ou le travail que vous subissez. Vous pouvez décider de prendre soin de vous. Que vous traversiez une période de changements, de stress ou que vous souffriez d’anxiété chronique ou de dépression, je vous accompagne au fil de vos besoins. Ici plus de précisions >

Au plaisir de vous accompagner sur le chemin de votre vitalité,

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Sources pour approfondir :
Nutrition et bien-être mental, pourquoi et comment notre alimentation influence notre cerveau ? Veronica van der Spek, Editions de Boeck, 2009
L’aromathérapie énergétique, Lydia Bosson, Éditions Amyris 2011
Se soigner par les plantes, Dr. Gilles Corjon Editions Jean-Pail Gisserot
L’alimentation ou la 3e médecine, Jean Seignalet, Editions du Rocher Equilibre 2012
Connaitre son cerveau pour mieux manger, Jean-Michel Lecerf, Editions Belin 2017
Article « Ingestion of lactobacillus strain regulates emotional behavior and central GABA receptor expression in a mouse via the vagus nerve« , J. Bravo 2011
Etude Does the perception that stress affects health matter ? The association with health and mortality’ Université du Wisconsin
Etude ‘Giving to others and the association between stress and mortality’ American journal of public health 2013
Etude ‘Mind over matter’ de la Harvard University & University of California, 2011, American psychological association)

*Le terme stress a été introduit en médecine en 1936 par l’endocrinologue canadien Hans Selye et définit « une réponse non spécifique de l’organisme consécutive à toute sollicitation exercée sur cet organisme ». Il est alors question d’une constatation pragmatique de la réaction physiologique à un stimulus interne ou externe. En 1956, Hans Selye précise ses recherches et définit le syndrome général d’adaptation comme « l’ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d’un traumatisme naturel ou opératoire ». 

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