Les laitages et la santé globale
Pour faire suite à mon précédent article sur les laitages, je vous propose ici un éclairage sur l’impact du lait et ses produits dérivés sur la santé globale. Comme Hippocrate exposait « Que ton aliment soit ton seul médicament « , il me semble essentiel de vous partager des informations pour que vous puissiez décider de votre alimentation pour une santé globale.
Lait et croissance des tissus
Vous le savez, la consommation de laitages au delà du lait de sa propre mère est très récent dans l’histoire de l’Homme. En effet, cette habitude a bien été induite par l’industrie agro-alimentaire, à force d’images publicitaires. Or les conséquences sur la santé humaine commencent seulement à se dessiner. En premier lieu, les laitages contiennent des acides aminés soutenant la sécrétion d’hormones de croissance. Ainsi, le tryptophane favorise la synthèse de sérotonine, qui elle-même augmente la sécrétion d’hormone de croissance. Aussi, pour ne citer qu’elle, la leucine active un complexe cellulaire important pour la croissance et la prolifération des cellules. Or, ce complexe est impliqué dans différentes maladies de civilisation : obésité, diabète de type-2, hypertension, maladie d’Alzheimer, cancer de la prostate. C’est pourquoi la littérature scientifique ne soutient plus une consommation de laitages à outrance.
Lait et hormones
Aussi, quand les animaux produisent du lait, c’est qu’ils viennent de mettre bas. Les mères ont besoin de nourrir leur(s) petit(s). Or dans notre société de consommation, les vaches / chèvres / brebis sont rapidement refécondées. Leur lait est donc souvent encore prélevé dans la 2e moitié de leur gestation. Ceci implique qu’il contient alors un niveau très élevé d’hormones femelles (œstrogènes et progestérone). C’est pourquoi nous trouvons dans la littérature scientifique un taux de 60 à 70% des oestrogènes ingérés par l’Homme provenant des laitages. Or, notre corps redoute les perturbateurs endocriniens, quel que soit leurs origines.
Laitages et santé osseuse
Par ailleurs, la consommation de laitages active la fabrication de nouvelles cellules osseuses (par les ostéoblastes), ainsi que la destruction d’anciennes cellules osseuses (grâce aux ostéoclastes). Or, plus la consommation de laitages est élevée, plus ce processus de construction / destruction est soutenu. De plus, à la ménopause, la chute brutale d’œstrogènes vient à son tour soutenir ce processus de fabrication d’ostéoblastes car l’activité des ostéoclastes augmente. Seulement notre stock d’ostéoblastes est limité. Donc nos stocks arrivent vite à épuisement. Contre les idées reçues donc, cela peut mener à une pathologie ostéo-articulaire.
Lactose
Enfin, comme expliqué dans l’article « Lactose, caséine et intolérance », le lactose est un sucre. Les laits de vaches, de brebis, et de chèvre contiennent du lactose. Or deux tiers de la population ne supporte pas le lactose. Ce sucre est métabolisé par nos bactéries intestinales. Les deux tiers de la population ne disposent pas de l’enzyme lactase capable de dégrader le lactose. En conséquence, la consommation de lactose produit une fermentation intestinale, de l’hydrogène, du méthane, et du méthyle acétate. Ces toxines peuvent affecter les systèmes nerveux, digestif, cardio-vasculaire et immunitaire. Seul le beurre clarifié pourrait garantir une bonne digestion.
Naturopathie et accompagnement personnalisé
Pour conclure, seul un bilan de vitalité personnalisé en naturopathie permet d’identifier si une consommation de laitages est adapté votre terrain, à votre santé. Donc, soyez les bienvenus au cabinet pour identifier l’équilibre alimentaire qui vous conviennent le mieux. Et aussi, renseignez-vous, lisez, documentez-vous pour vous faire votre opinion sur le sujet 🙂 Alors, à bientôt !
Sources
1- Bodo C Melnik, Swen Malte John et Gerd Schmitz. Milk is not just food but most likely a genetic transfection system activating mTORC1 signaling for postnatal growth. Nutrition Journal 2013, 12:103. 25 juillet 2013. doi:10.1186/1475-2891-12-103.
2- Lait, mensonges et propagande, Thierry Souccar 2007
3 – La paléobiotique, Marion Kaplan, Editions Thierry Souccar, 2015
4- Rapport de l’ANSES sur les facteurs de croissance dans les produits laitiers et cancers