Les organes vus par la médecine chinoise
Dans ma pratique de naturopathe, je suis très inspirée par la double approche de la santé, la recherche contemporaine et la tradition. La médecine conventionnelle, incontournable et excellente en situation d’urgence, peut être parfaitement complétée par l’approche globale et préventive des médecines traditionnelles, telles la naturopathie et la médecine chinoise.
Des approches complémentaires
Lorsqu’un docteur en médecine nous parle de notre foie, il fait référence à l’organe objet dont il connaît la forme, la localisation dans le corps, le type de cellules qui le composent et leur disposition. Il parle aussi de la manière dont cette organe fonctionne en lui-même. Pour la médecine conventionnelle occidentale, le foie sécrète la bile qui se stocke dans la vésicule biliaire avant d’être déversé dans le tube digestif pour dégrader les graisses alimentaires. De leur côté, les reins filtrent le sang pour le débarrasser des toxines et déchets indésirables qu’il évacue avec l’urine. Les poumons assurent les échanges gazeux de l’organisme. La physiologie et la biochimie sont certes exactes et représentent un socle fondamental, mais il existe une autre manière d’aborder notre organisme. La médecine traditionnelle chinoise propose aussi une approche pointue, et plus holistique (plus globale) !
Regard global de la médecine traditionnelle chinoise
La vision de la médecine traditionnelle chinoise est beaucoup plus large que l’approche de la médecine conventionnelle occidentale. Un organe n’est pas un objet, mais un ensemble de fonctions. Ce n’est pas une conception anatomique et physiologique, mais énergétique et globale. La différence entre les deux approches explique qu’il existe en médecine chinoise des organes sans réalités physiques, comme le triple réchauffeur que la science occidentale ne connaît pas. Ce sont ses fonctions énergétiques qui intéressent le médecin chinois, au point de les considérer comme un organe à part entière. À l’inverse, d’autres entités bien connues des médecins occidentaux, comme nos glandes (surrénales, thyroïde etc.) n’intéressent pas la médecine chinoise qui fournit des explications différentes aux processus que la science occidentale leur attribut.
Infiniment petit et infiniment grand
Même lorsqu’elle parle de fonction organique, la médecine traditionnelle chinoise élargit considérablement le champs de vision. Au lieu de traquer l’infiniment petit sous le microscope afin de savoir comment sont constitués ou agencés les néphrons, elle considère les choses de plus loin afin de percevoir dans un tableau d’ensemble de toutes les interactions énergétiques. Elle étudie les méridiens qui le nourrissent les fonctions des organes et la fluidité de circulation énergétique. C’est ainsi que la fonction du poumon par exemple, englobe l’intestin, le nez et l’odorat ainsi que la peau. Les déséquilibres peuvent apparaître sur toute la longueur du méridien attitré, depuis le centre de la poitrine jusqu’à l’extrémité du pouce, en passant par la gorge, l’épaule, le bras.
Naturopathie et médecine traditionnelle chinoise
Par mon apprentissage et pratique du Chi Nei Tsang (massage des organes trésors), je nourris ma pratique de la naturopathie par les enseignements et lectures en MTC. Fabuleusement complémentaires, ces deux médecines traditionnelles se mettent au service de votre vitalité globale. En favorisant la prévention et une vision globale, je vous invite à prendre soin de vous naturellement.
Au plaisir de vous accompagner,
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Sources :
– Guide de poche de la médecine chinoise, Dr. Philippe Maslot, Editions Leduc, 2017
– A la découverte de la diététique chinoise, Josette Chapellet, Editions Guy Trédaniel, 2017
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