Les plantes médicinales et la naturopathie

Les plantes médicinales et la naturopathie

L’art de soigner par les plantes est sans doute la plus ancienne forme de médecine du monde. « À l’origine chez les peuples chasseurs-cueilleurs, les représentations de la nature sont celles d’un monde sans clivage entre le minéral, le végétal, l’animal ou l’humain. » (1) Ici quelques mots pour vous expliquer les liens entre naturopathie et l’utilisation des plantes médicinales.

 

Un peu d’histoire pour comprendre le caractère ancestral de cet art

La phytologie est l’étude des végétaux. De cette partie théorique est née, il y a des milliers d’années, la phytothérapie, une pratique de terrain. L’idée maîtresse est l’utilisation raisonnée des plantes médicinales pour optimiser les mécanismes d’auto-régénération inscrits dans la nature même du fonctionnement de notre organisme. Les premiers écrits sur l’utilisation des plantes médicinales remontent à environ 5 siècles av JC en Chine. La médecine traditionnelle chinoise se réfère à un imposant corpus de textes, dont certains sur la pharmacopée. Ensuite, sur le pourtours méditerranéen, les premiers écrits relatifs aux plantes médicinales viennent des égyptiens vers 1500 av JC. C’est enfin en Grèce Antique à partir du 5e siècle av. JC qu’Hippocrate puis ses héritiers formulent leurs préconisations médicales. La médecine conventionnelle et son serment d’Hippocrate naissent alors, ainsi que la médecine traditionnelle occidentale, autrement appelée naturopathie !

 

Retrouver le chemin de l’équilibre au naturel

L’objectif de l’accompagnement par les plantes est de soulager sans nuire, de guider l’organisme vers son propre équilibre naturel. En premier lieu, il s’agit de lever les entraves aux mécanismes auto-réparateurs. C’est pourquoi le drainage est un geste clé. Il consiste à stimuler et faciliter la transformation puis l’élimination des composés toxiques ou déchets métaboliques. Ensuite, il s’agit de soutenir l’état général de l’organisme par un apport d’aliments à fonction catalytique comme les oligo-éléments, les vitamines indispensables aux nombreuses cascades biochimiques. Enfin, il s’agit de favoriser le retour de l’équilibre durable du terrain, ou l’ensemble des fonctions qui permettent à notre organisme de maintenir sa cohérence interne. On parle alors d’homéostasie, l’état d’équilibre que notre organisme cherche perpétuellement à retrouver.

Polyvalence des plantes et synergie d’actions

« Le coté couteau suisse de certaines plantes dotées d’une richesse moléculaire impressionnante est parfois déstabilisante. Autant de talents, est-ce possible ?  » plaisante Dr. Eric Lorrain dans son fabuleux ouvrage Grand manuel de la phytothérapie (2). Effectivement, l’ensemble des composés d’une plante peut agir sur différents symptômes dans le cadre d’une même problématique. Les actions complémentaires des plantes réalisent une synergie d’actions, particulièrement intéressante pour accompagner l’individu dans sa globalité. L’activité globale de la plante est plus que la simple addition des effets de chacun de ses constituants !! Selon le Dr. Paul Belaiche « Le totum présente l’ensemble des principes actifs fonctionnant en synergie. Il est plus efficace que le principe actif isolé et souvent en tempère les effets secondaires. La plante dans son totum présente des potentialités dations très variées pour n résultat plus sur et plus complet ».(5)

 

Utilisation des plantes médicinales

L’objectif est de préserver le plus possible intégralité de la plante et de ses composants. À l’origine, les plantes fraîches ou sèches étaient utilisées pour fabriquer des boissons (tisane sous forme d’infusion ou décoction) ou des mélanges pour application externe comme les cataplasmes, bains ou onguents. Il existe aujourd’hui de nombreuses autres formes de préparation à base de plantes développés par nos moyens modernes. L’objectif est toujours de faire en sorte que la plante soit aussi efficace qu’au jour de sa récolte. La réglementation de la pharmacopée est stricte. Le décret 2008-841 du 22 août 2008 a porté à 148 le nombre total de plantes médicinales pouvant être vendues en dehors du circuit pharmaceutique.

 

Précautions

Ce n’est pas parce que les plantes viennent de la nature qu’elles sont dépourvues de danger. Riches en principes actifs, elles doivent être utilisées en connaissance et en respectant certaines règles. S’il semble évident de ne jamais employer des plantes connues pour leur toxicité, il est aussi important d’éviter toute forme d’utilisation continue. Si vous devez entreprendre une cure, demandez l’avis d’un praticien compétent, votre médecin traitant, naturopathe ou un phytothérapeute. « La phytothérapie ne s’oppose pas à l’allopathie, et il n’est nul besoin de choisir son camp ». (2) Suivez attentivement les indications données par votre praticien, mais n’interrompez pas votre éventuel traitement allopathique sans l’avis de votre médecin traitant. La posologie et le temps d’infusion doivent être respectés. Si vous choisissez l’automédication, employez la ou les plantes que vous connaissez parfaitement.


Naturopathie et les plantes médicinales

Pour un accompagnement personnalisé, un bilan de vitalité permet d’identifier les sources de déséquilibres qui fragilisent votre organisme. Les plantes sont un des outils utilisés en naturopathie, après avoir précisé vos habitudes d’hygiène de vie et alimentaires. Je me tiens avec plaisir à votre disposition pour vous accompagner sur le chemin de votre vitalité,
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Sources
1- Se soigner par les plantes, Dr. Gilles Corjon, éditions Nature Gisserot, 2015
2- Grand manuel de phytothérapie, Dr. Eric Lorrain, éditions Dunod, les nouveaux chemins de la santé, 2019
3- Yi Jing, Livre des Mutations, Fuxi, considéré comme le plus ancien livre chinois
4- Bencao, Traité des Matières Médicinales, Shennong
5- Dr. Belaiche a créé en 1982 le DU de phytothérapie du département des médecines naturelles, faculté de médecine Paris 13
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